PEFA en Afrique Subsaharienne

Le Rôle du PEFA et des Réformes de la GFP pour l’Amélioration des Prestations de Service

Dakar, Sénégal, 28-29 janvier 2019

Le Secrétariat PEFA, avec le soutien de ses sept partenaires, a organisé une conférence à Dakar, Sénégal, les 28 et 29 janvier 2019. Plus de 200 personnes provenant de 45 pays différents ont participé à cet évènement. La conférence était centrée sur la manière dont le cadre PEFA a été utilisé, principalement en Afrique Subsaharienne, et le rôle du PEFA et des réformes de la Gestion des Finances Publiques (GFP) pour l’amélioration des prestations de service public.

La conférence a été ouverte par M. Bassirou Samba Niasse, Secrétaire Général du Ministère des Finances du Sénégal ; Mme Louise Cord, Directrice de la Banque Mondiale au Sénégal ; Mme Laurence Hart, Directrice de l’Agence Française de Développement à Dakar, et M. Edward Olowo-Okere, Directeur, Banque Mondiale.

La conférence était animée par M. Abdoul Aziz, Wane, Directeur de l’Institut de Formation pour l’Afrique et Coordonnateur AFRITAC Sud, Fonds Monétaire International. Les sessions ont rassemblé des orateurs du Sénégal, du Mali, du Cameroun, du Niger, du Ghana, du Liberia, du Burkina Faso, de Serbie, du Kenya, d’Afrique du Sud et de Tunisie, ainsi que des représentants de l’Overseas Development Institute, de la Banque Africaine du Développement, de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International, de l’Union européenne, de SECO, de NORAD, de l’Agence Française de Développement, et du Secrétariat PEFA.

Les principaux enseignements de la conférence sont les suivants :

  • Les données sur la performance de la GFP peuvent permettre de fournir une base de référence solide sur ce qui fonctionne ou pas en matière de réformes de la GFP et aider les pays à concevoir leurs réformes. La base de données PEFA sur la performance de la GFP est une source riche et fiable de connaissances qui devrait être mieux exploitée pour renforcer l’impact des réformes de la GFP. Le Secrétariat PEFA pourrait davantage promouvoir la recherche sur la GFP et encourager le recours aux données PEFA pour la recherche et l’expérimentation.
  • Le nombre d’outils de diagnostic sur la GFP est en progression. Le récent inventaire conduit par le Secrétariat PEFA a identifié 45 outils de diagnostic. Bien que des derniers aient été utiles dans de nombreux cas, il subsiste un besoin d’améliorer la coordination et de partager l’information et – peut-être – d’harmoniser les outils d’évaluation du risque fiduciaire.  Le programme PEFA changera de perspective dans le prochain inventaire des outils de diagnostic en approchant ces derniers du point de vue des utilisateurs plutôt que celui des partenaires du développement.
  • L’appropriation et l’engagement des partenaires, en particulier des gouvernements, sont essentiels pour que les évaluations PEFA et les réformes de la GFP subséquentes aient un réel impact. Le programme PEFA peut renforcer ses lignes directrices pour l’engagement des partenaires.
  • Les évaluations PEFA ont contribué à la conception de nouveaux programmes de réformes de la GFP ou à la modification de programmes en cours. Elles ont aussi permis de prioriser les réformes, de renforcer la concertation entre gouvernements et partenaires du développement. Il serait utile que le programme PEFA fournisse des orientations sur la manière d’utiliser les rapports PEFA pour la conception et la mise en œuvre des réformes de la GFP.
  • Bien que la mise en œuvre d’évaluations PEFA et de réformes de la GFP ne soit pas le gage d’une amélioration automatique des prestations de service public, plusieurs évaluations PEFA ont eu un impact positif sur les prestations de service. Cependant, le lien entre GFP et prestations de service souffre de ne pas être suffisamment connu et conceptualisé pour que les réformes soient réellement efficaces en ce sens. Le programme PEFA pourrait permettre de mieux connaître cette relation, tant au niveau national qu’infranational.
  • L’utilisation du PEFA à l’échelle infranationale permet aux pays d’adopter une approche holistique de la réforme de la GFP et de renforcer les processus de décentralisation. Néanmoins, l’utilisation du PEFA à ce niveau de gouvernement connait des difficultés particulières que le Secrétariat PEFA peut aider à résoudre, y compris en fournissant des outils supplémentaires et en facilitant les échanges entre pays entreprenant des évaluations PEFA infranationales.
  • L’outil PEFA devrait être plus visible, accessible, et reconnu. Il bénéficierait d’une meilleure vulgarisation. La conférence a mis en lumière de nouvelles voies pour améliorer le programme PEFA, y compris en réunissant les multiples intervenants, gouvernements, société civile, ONG internationales, secteur privé, consultants, et partenaires du développement.

Le programme de la conférence est disponible en anglais (cliquer ici) et en français (cliquer ici).

A l’issue de la conférence se sont tenus deux jours et demi de formation sur le cadre PEFA 2016.